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Eleanore Ly, l'écriture en passion - interviewée par Pascal François


Bonjour Eleanore LY, avant de vous poser mes questions, laissez-moi vous présenter : vous vivez dans le Limousin, travaillez dans l’informatique, vous avez une fille de 8 ans… et vous écrivez des romans ! Deux déjà.

Vous êtes très présente sur les réseaux sociaux. Et vous venez de lancer votre propre site d’auteur, et je conseille d’ailleurs à nos lecteurs de s'y connecter (www.eleanore-ly.fr )


APDL : J’ai deux premières questions à vous poser : Quel est votre secret pour arriver à concilier travail, vie de famille, et votre passion pour l’écriture ?


EL : C’est vrai que ce n’est pas simple tous les jours ! L’écriture m’occupe principalement pendant mon temps libre, les soirs et week-ends. Cependant, j’avoue qu’il m’arrive aussi de prendre des congés juste pour pouvoir me consacrer à cette activité.


L’écriture fait partie intégrante de ma vie, alors je m’arrange pour lui laisser toute la place possible, sans pour autant négliger mes proches. Cela étant, ma fille m’a dit un jour : « C’est pas facile d’avoir une maman écrivain ». Je médite encore sur ces paroles, mais je sais qu’elle est extrêmement fière de moi.


APDL : Eléanore LY, vous avez déjà écrit deux romans. « Ce n’est qu’un visage » publié l’année dernière et « Pour que s’envolent les hiboux » qui vient de paraître qui est l’objet d’une chronique en parallèle sur le blog. Comment vous est venu l’envie d’écrire ? Qu’’est-ce que cela vous apporte ? Comment nait l’idée d’un roman chez vous ?


EL : Tout a commencé quand les personnages des histoires que je lisais prenaient des chemins qui n’étaient pas ceux que je leur aurais choisis. Alors je me suis prise à réinventer ces histoires et finalement à imaginer celles que j’aurais voulu lire.


Je les visualisais sous forme de scènes, que j’ai fini par écrire.


Or passer d’une image, d’une émotion, à des mots est un exercice. Progressivement, je me suis plu à ce petit jeu. Et au fil du temps, je me suis livrée à des challenges toujours plus ambitieux.


De la nouvelle, jusqu’au roman. Un d’abord. Maintenant deux. Le troisième est en cours. Le quatrième est déjà dans un coin de ma tête.


Je ne cherche pas vraiment les idées, elles me viennent naturellement, un peu comme des flashs. Parfois, elles restent, telles des étoiles dans mon ciel personnel, d’autres fois, elles poursuivent leurs routes. Je n’étais pas leur destination finale.


APDL : Quand vous vous mettez en mode « écriture » pour un nouveau livre, avez-vous besoin d’un endroit, d’un environnement particulier, quels sont vos moments privilégiés pour écrire ?


EL : J’ai besoin de calme. Quand j’écris, je me sens « habitée » par mon histoire, et si je suis sollicitée en permanence, il m’est impossible de rester concentrée. C’est pourquoi j’ai deux solutions :

Soit j’écris chez moi le soir quand tout le foyer dort ou en journée quand je suis seule.

Soit je file à la bibliothèque de ma ville…


APDL : Avez-vous besoin d’un long travail préparatoire avant de passer à l’écriture pour construire le roman, les personnages, ou bien l’histoire du roman et des personnages avance-t-elle avec vous au fil de l’écriture ?


EL : Tout dépend du sujet sur lequel je travaille. Pour Ce n’est qu’un visage, l’intrigue est construite sur la psychologie des personnages, et dans un environnement familier puisque les héros sont au lycée. Je n’avais pas besoin de réaliser de recherches particulières.


Dans le cas de mon deuxième roman, Pour que s’envolent les hiboux, j’ai longuement tergiversé, et je me suis pas mal renseignée avant de décider vers quelle trajectoire je voulais m’orienter.


D’une manière générale, mon inspiration me parvient au fur et à mesure de l’écriture. Plus j’avance, et plus mon intrigue a de la consistance. Je dois également concevoir mes personnages. Pour leur faire réaliser telle action, quel type de personnalité dois-je leur attribuer ? Est-ce cohérent avec le fil de l’histoire ? Il peut m’arriver, si cela est nécessaire, de réécrire tout un chapitre pour conserver cette cohérence. J’avance donc progressivement, mais j’ajuste aussi.


APDL : Certains auteurs disent écrire leur roman en 2 ou 3 mois, pour d’autres un roman met parfois plusieurs années à être écrit. Vous vous situez plutôt de quel côté ?


EL : J’espère me situer bientôt entre les deux. Mes deux premiers romans ont été écrits sur plusieurs années. Le quotidien, la vie dans les transports (j’ai longtemps vécu en région parisienne, avec des temps de transport de trois heures par jour en moyenne), tout cela ne m’a pas aidée à être assidue dans l’écriture.


Mais j’ai quitté Paris, et considérablement réduit le temps passé pour aller travailler. Alors j’ai pour objectif de finaliser le troisième, déjà en cours d’écriture, avant la fin de l’année 2021. Maintenant que la machine est lancée, je ne compte pas l’arrêter.


APDL : « Pour que s’envolent les hiboux » traite du thème des organisations secrètes. Comment vous est venue cette idée ?


D’abord, j’avais envie de trancher par rapport à Ce n’est qu’un visage.


Ensuite, je trouve le sujet des organisations secrètes passionnant. En effet, dès lors qu’on parle de « secret », l’imagination n’a plus de limite. J’aurais pu pousser le vice jusqu’à décrire une sorte de monde parallèle, mais je souhaitais rester ancrée dans notre réalité. Ainsi, les clans que j’ai créés pourraient très bien exister. Peut-être les côtoyons-nous sans le savoir.


APDL : Vous avez fait le choix de l’autoédition pour vos deux premiers livres sans chercher d’éditeur. Pourquoi ?


EL : Il y a deux raisons à cela.


D’une part, je ne souhaitais pas céder mes droits d’auteur à une maison d’édition avec laquelle la collaboration aurait pu mal se passer. J’ai eu vent de nombreux témoignages dans ce sens (tout en sachant que l’inverse est vrai aussi).


D’autre part, j’apprécie de pouvoir m’investir dans le travail que nécessite la production d’un livre. Je fais appel à des prestataires, mais je garde le contrôle. J’ai le dernier mot. Je ne suis pas à l’abri de faire des erreurs. Toutefois, cette expérience me plaît énormément.


Pour autant, je ne ferme pas complètement la porte aux éditeurs. Pour mes deux premiers romans, c’était un choix égoïste, en quelque sorte.


Mais à terme, quand j’aurai finalisé d’autres œuvres, collaborer avec une maison d’édition serait une expérience supplémentaire enrichissante.


APDL : Vous êtes en préparation d’un troisième roman pour le début de l’année prochaine. Sans tout dévoiler, pouvez-vous déjà nous dire quel en sera le thème ?


EL : J’ai encore envie d’écrire un roman qui diffère des premiers. Ainsi, pour ce troisième ouvrage, j’ai fait le choix d’une romance. Je m’essaye à un ton plus léger, moins tourmenté, moins secret. Je souhaite que l’on puisse s’identifier plus facilement à ces nouveaux personnages.


Pour cela, j’introduis des repères. Je parle notamment de ma région d’adoption, le Limousin, mais aussi de Paris que je connais très bien pour y avoir vécu. Je m’inspire également de ma vie professionnelle, et des anecdotes de mes amis.




APDL : Au Plaisir de Lire a aussi son Questionnaire de Proust littéraire. Voulez-vous vous prêter au jeu de nos 5 questions ?


Quel est votre livre préféré ?

EL : Si je devais vraiment n’en citer qu’un seul, je dirais Vent d’Est, vent d’Ouest de Pearl Buck.

Mais il y en a tellement d’autres que j’ai aimés ! En vrac : La nuit des temps de René Barjavel, Antigone de Jean Anouilh, La formule préférée du professeur de Yoko Ogawa, Les Hauts de Hurle Vent d’Emily Brontë, la série de l’Accroc du shopping de Sophie Kinsela, la saga Ténébreuse de Marion Zimmer Bradley, et cette liste est loin d’être exhaustive…


Quel livre regrettez-vous de ne pas avoir lu ?

Si j’ai envie de lire un livre, je me le procure et je le lis.


Quel est votre auteur préféré ?

Je vous invite à relire la réponse faite à la question « quel est votre livre préféré ».


Quel livre conseilleriez-vous en ce moment à lire ?

Je suis actuellement en pleine lecture de deux autoéditées, Lucia de Diane Garance, et La loterie du ciel d’Aurélie Moulin. Dans les deux cas, j’ai passé la barre des cent pages déjà lues, et je ne m’ennuie absolument pas.


Si votre prochain livre devait être le dernier, quel thème voudriez-vous évoquer ?

Il m’est impossible de répondre correctement à cette question. J’ai tellement d’idées d’histoires qui attendent que j’espère bien pouvoir les écrire.



Eleanore LY, tout d’abord un grand merci pour cette interview qui va permettre aux lecteurs de mieux vous connaître.


Nous vous souhaitons par avance un beau succès littéraire pour votre prochain livre que nous chroniquerons bien sûr, en espérant que vous accepteriez une prochaine interview pour en parler plus spécifiquement.


Et bien sûr, nous serons ravis de vous avoir comme invitée prochainement pour une chronique sur le Blog. Ce sera le 16 Juillet, et nous donnons déjà rendez-vous à nos lecteurs pour vous y retrouver.



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