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  • Photo du rédacteurPauline Julou

L'île du diable - Nicolas Beuglet


Nicolas Beuglet, journaliste puis présentateur télé, écrit son premier roman « Le Premier Crâne » en 2011. Il entame ensuite l’écriture d’une trilogie qui porte sur les enquêtes de Sarah Geringën. Le premier volet, « Le Cri », est publié en 2016 et obtient le prix Nouvelle voix du Polar. Le second tome, « Complot », est publié en 2018. Ces deux premières œuvres sont très bien accueillies par le lectorat puisqu’ils sont vendus à plus de 500 000 exemplaires !


Ma chronique du jour portera sur le dernier volet de la saga, « L’île du Diable ».


Vous n’avez aucune obligation de lire les deux premiers tomes pour comprendre les enjeux de ce dernier opus car les enquêtes sont bien distinctes. Au début du roman, l’auteur fait un résumé des précédentes aventures de notre héroïne, ce qui permet de découvrir le passé de l’enquêtrice.


Dès le début, nous retrouvons Sarah Geringën en prison. Son incarcération fait suite aux aventures du tome deux. Détails qui nous sont rappelés dans le prologue. Elle prépare donc sa sortie qui est censée se dérouler le lendemain matin. Or, un événement inattendu la fera sortir plus tôt que prévu : l’assassinat de son père dans le domicile familial.


Elle se rend sur place et découvre le cadavre de son père dans son bureau, le visage déformé par la douleur et les extrémités de son corps gangrenées, le tout recouvert d’une étrange poudre blanche. La police scientifique est déjà au travail et l’enquête commence.

Le supérieur de Sarah l’autorise à prendre la direction de l’enquête et lui place un collègue qui sera son alibi, son porte drapeau en quelque sorte. Après quelques ajustements, le temps de « digérer » la nouvelle ainsi que la découverte du corps, Sarah commence ses investigations.


Elle va découvrir que son père est une toute autre personne que la personne froide et distante qu’elle a connue durant toute son enfance. Et la suite va la mener bien plus loin qu’aux frontières de la Norvège.


Les thèmes abordés dans le roman sont originaux et historiques, ce qui rend le roman d’autant plus intéressant. L’enquête amène le lecteur à voyager et à découvrir ainsi de somptueux paysages, les descriptions étant précises et le récit bien documenté.


Derrière une construction de personnages plutôt simple et peu poussée, qui fait que l’on s’attache peu à eux, l’accent est mis sur la description des lieux, de l’enquête, des lieux historiques et cela compense la part superficielle des protagonistes. L’enquête est intéressante et, même lorsque l’on pense avoir tout compris, que l’énigme est résolue, l’auteur arrive encore à nous surprendre avec de nouveaux rebondissements.


J’ai aimé ce roman policier car il aborde des sujets qui sortent de l’ordinaire, c’est une enquête agréable à suivre et il faudra aller jusqu’à la dernière page pour avoir le fin mot de l’histoire. L’auteur ne ménage à aucun moment son personnage, même lorsque l’on pense qu’il a assez souffert, qu’il en a assez bavé, l’auteur, seul maître à bord, décide du contraire.


Derrière une apparente facilité et simplicité de texte, on trouve de nombreuses subtilités qui en font un thriller avec une belle intrigue où le suspens est bien au rendez-vous !


Une enquêtrice hors normes, un ennemi puissant, des paysages au climat extrême, une intrigue intéressante qui est dévoilée lentement : c’est une bonne recette pour un bon thriller. Bien que les clefs soient connues, les choix de l’auteur concernant l’énigme et les tournants qu’il prend de façon inattendue font de son œuvre un bon polar intriguant et bien fourni.


Bonne lecture !


Pauline Julou


L’île du diable – Nicolas Beuglet – XO Editions – 09/2019 – 312 pages

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