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  • Photo du rédacteurPascal Francois

La disparition de Stéphanie Mailer - de Joël Dicker


Nous avons publié le 20 Avril dernier une première chronique sur Joël Dicker, à propos de son dernier roman «L’énigme de la chambre 622», (voir la chronique) qui se déroulait en Suisse, dans l’univers feutré des Banques Privées.


Cette fois, nous remontons dans le temps pour vous présenter l’avant-dernier roman de l’auteur, la Disparition de Stéphanie Mailer, paru en 2018.


Dans ce livre, on se retrouve sur la côte est des Etats-Unis, à Orphéa, une petite station balnéaire des Hamptons, au Nord-Est de New-York.


30 juillet 1994, la ville d’Orphea est bouleversée par un effroyable fait divers : le maire de la ville et sa famille sont assassinés chez eux, ainsi qu'une passante, témoin des meurtres. Deux jeunes policiers chargés de l’enquête, Jesse Rosenberg et Derek Scott qui réussissent à confondre le meurtrier, avec de solides preuves à l'appui.


Mais vingt ans plus tard, au début de l'été 2014, une journaliste du nom de Stéphanie Mailer affirme à Jesse, qui est sur le point de partir en retraite, qu'il s'est trompé de coupable à l'époque. Elle sème le trouble dans l’esprit du policier. Mais l’affaire ne s’arrête pas là. La jeune journaliste disparaît quelques jours après dans des conditions mystérieuses, laissant les deux policiers avec beaucoup de questions.


Que lui est-il arrivé ? Qu’a t-elle découvert de gênant ? Et surtout que s’est-il réellement passé le 30 Juillet 1994 ?

Les enquêteurs de l'époque vont se mettre à la recherche de la journaliste mais vont aussi enquêter de nouveau sur cette affaire ancienne de 20 ans en parallèle. Si la disparition de Stéphanie Mailer est connue dès le début du roman, l’intrigue réside dans la nouvelle double enquête menée par deux policiers. Ceux-ci avaient bouclé une affaire de meurtre il y a vingt ans, affaire dont la journaliste disparue venait justement de remettre en cause l'issue.


Comme dans d’autres romans, Joël Dicker joue sur une double temporalité de l’action, méthode qu’il affectionne tout particulièrement, poussant le lecteur à dénouer l’écheveau entre passé et présent…


Il y a également beaucoup de personnages, hauts en couleur, bien campés et très bien travaillés. Là encore, c’est une des spécialités de l’auteur (cf. chronique sur l’énigme de la chambre 622). Rassurez-vous on s'y retrouve sans problème malgré le nombre. L'histoire nous est racontée principalement par le capitaine Jesse Rosenberg qui mène l'enquête avec deux de ses collègues. Mais tour à tour, les autres personnages s'invitent narrateurs. Ils nous racontent leur vie, leur passé.

De fausses pistes en multiples rebondissements, l'auteur nous balade tout du long. On soupçonne les personnages les uns après les autres, ils sont disculpés, mais ils reviennent sur la sellette... Ne cherchez pas à trouver, laissez-vous promener car il est impossible de deviner le coupable avant la fin.


C'est là toute la patte et le talent de Joël Dicker. Sa plume parvient à tisser un véritable écheveau complexe mais crédible au fur et à mesure que se déroule l'histoire. L'intrigue, qui en mêle plusieurs, est complexe. Il faut beaucoup de concentration pour arriver à suivre le style de cet auteur. Et pourtant la magie opère toujours. Non seulement on ne perd pas le fil de l'histoire, mais en plus on est pris dedans et on n’a plus envie de lâcher le livre pour connaître la fin.


Joël Dicker est un jeune auteur, mais c’est déjà un merveilleux conteur d'histoires. Il nous cueille dès les premières pages, nous transporte dans son univers et arrive à nous tenir en haleine jusqu'à la la dernière ligne.


Pascal François


La Disparition de Stéphanie Mailer – Joel Dicker – Editions de Fallois – 03/2018 – 624 pages

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